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PictoMaker

Un petit outil de création avec pictogrammes

ISO 22 27 15

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Frédéric Guibet, père d’une petite fille autiste et neuropsychologue de formation, a créé pour elle des solutions de communication sur tablette tactile, accessibles à d’autres personnes souffrant de troubles du langage. Créée fin 2012 par Fréderic, la société CommunicoTool, à Caen, s’est spécialisée dans la conception et le développement d’applications de communication, afin d’aider ces personnes à retrouver leur liberté d’expression à travers des applications simples d’utilisation et 100% personnalisables. C-RNT avait déjà écrit en 2015 une fiche (6/156) sur la première version de CommunicoTool, et en avril dernier, une fiche sur l’appli Advanced, des mêmes auteurs (appli qui concerne l’aide à la communication par écrit avec des grilles intelligentes de mots).
Ici, Picto Maker, est un outil de plus, peu onéreux, qui permet de créer et d’exporter des pictogrammes depuis son iPhone. Il semble que l’appli ne fonctionne pas correctement sur iPhone 5S, mais bien sur iPhone 6.
Un mode d’emploi simple, illustré par des tutoriels très faciles, permettent de le prendre en mains rapidement.
On peut utiliser ses propres photos et les retravailler au bon format, ou bien partir de la banque de 138 pictogrammes fournis par l’iPhone, ou encore ses propres images, pour créer les pictogrammes et les grilles de pictogrammes. On peut alors les exporter facilement sous format PDF pour impression, ou pour les sauver, les partager.
Référence PictoMaker
Conception CommunicoTool
Tedev : 7 rue Alfred Kastler – 14000 Caen – tél : 07.71.26.32.35
Prix 3,49€
Sur IOS itunes.apple.com/fr/app/pictomaker/id1280486362?mt=8
Sur Android play.google.com/store/apps/details?id=com.clexdev.communicotool.pictomaker

Utilisation

Dès l’ouverture PictoMaker propose les 138 pictogrammes qu’il met à disposition. On reconnait le style de pictogrammes déjà vus dans CommunicoTool 1.
Ils sont classés par ordre alphabétique, tous les substantifs sont classés sous L (le, la ou l’), les quelques phrases sous J (Je).
On y trouve surtout des substantifs, des phrases avec « je », quelques qualificatifs (ou phrases déjà faites avec « je suis ou j’ai» … triste, colère, content, froid, chaud…
Quelques verbes comme aller aux toilettes, boire, écouter, je t’aime, je veux, manger et écouter la radio.
Quelques mots en plus : Pas, merci, je, il elle, aide…
Un très petit corpus donc, composé avant tout de substantifs, destinés la plupart du temps à faire des demandes. CRNT tient à préciser que cette fonction de demande est certes importante dans la communication, mais ne peut en aucun cas être considérée comme un démarrage obligé, ou la fonction la plus importante en communication !

Fabriquer une planche de pictogrammes ou une fiche de dialogue pour une situation précis

Puisque l’accompagnant pense à une situation précise ou un objet particulier, il doit probablement commencer par ajouter une image personnelle à la banque : appuyer sur le « + » en bas de l’écran.
l’image, la recadrer, la nommer. On peut aussi prendre une image ou photo présente dans la galerie de l’iPhone.
désirés en parcourant simplement la collection présente et en les touchant. Bizarrement ils s’affichent en vert avec un sens interdit dans le coin gauche. Puis valider. On peut en sélectionner ainsi jusqu’à 30 (5 colonnes et 6 lignes) pour une page. Si on en sélectionne plus, ils seront accessibles en glissant.
de taille identique. Avec le T, on change le nombre de cases sur la grille si besoin. On déplace alors les pictos les uns par rapport aux autres pour constituer un ensemble structuré si c’est une grille à imprimer en tant que grille (cette action ressemble un peu aux anciens jeux de « pouce- boutons » à déplacer pour créer un dessin).
Une fois la planche créée, après appui sur le logo imprimante (en bas à gauche), l’écran propose alors de l’envoyer par mail, par texto, de le copier, imprimer, ou créer un PDF.
NB : Le PDF ne fonctionne pas bien sur iPhone 5S, et les développeurs n’ont pas répondu à notre demande d’explication à ce sujet.
On peut alors, après impression, en faire des cartes différenciées, ou des grilles à utiliser comme fiches de dialogue dans une activité. Le tout à découper si besoin, à plastifier également, etc…

Conclusion

Pictomaker est un petit « plus » à mettre dans notre « boîte à outils CAA » qui permet de rajouter des pictogrammes à n’importe quelle démarche de CAA, en prenant appui sur l’environnement, les outils et les objets connus de la personne en situation de handicap de communication.
De quoi faire rapidement et simplement des fiches de dialogue ou des tableaux d’activité pour des situations spécifiques, pour introduire la CAA dans les activités et les jeux dès le début, en modélisation, sans oublier un peu de vocabulaire de base (complètement absent des proposition de PictoMaker). On n’oubliera pas donc d’introduire à côté de ces fiches de dialogue des mots permettant d’accéder à d’autres fonctions de communication : des exclamations (C’est super ! C’est moche), des négociations (attends, après…), des questions, etc…
A nous de compléter la liste de pictogrammes proposés, qui dans l’ensemble, ne sont pas assez interactifs.

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