Application web pour créer des tableaux de langage assisté
Application web pour créer des tableaux de langage assisté
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Pour créer un tableau de langage assisté, plusieurs choix s’offrent au professionnel allant du collage de pictogrammes ou de photos à l’utilisation de logiciels dédiés, Boardmaker ou Picto-Selector pour n’en citer que deux, en passant par l’impression d’écran de logiciels de CAA.
Généralement, demander l’autorisation et installer un logiciel prend plus de temps que la préparation du TLA lui-même. Par conséquent, beaucoup de professionnels renoncent ou bricolent des choses avec des outils inadaptés (Microsoft Word ou Canva !?).
Le TechLab vous propose une alternative, TLAb. Il s’agit d’une application web permettant de créer en quelques minutes un Tableau de Langage Assisté en utilisant la base de pictogrammes ARASAAC.
Référence | TLAb |
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Site | celui de l’auteur, sebastienvermandel.github.io |
Prix | Gratuit |
Un tableau de langage assisté (TLA) est un outil de communication qui soutient à la fois l’expression et la compréhension de tous les participants à l’échange communicatif. Il se présente sous la forme d’une organisation structurée de symboles visuels (pictogrammes, photos, ou dessins) accompagnés de leur transcription écrite, généralement disposés en grille.
Pour toutes les personnes impliquées dans l’échange, qu’elles soient émettrices ou destinataires du message, le TLA remplit une double fonction. Sur le plan expressif, il permet de structurer sa pensée et de construire son message en s’appuyant sur l’organisation visuelle des symboles. Sur le plan réceptif, il facilite la compréhension en fournissant un support visuel contextuel qui explicite le champ des possibles dans la situation de communication.
Par exemple, lors d’une activité cuisine, le TLA aide la personne qui s’exprime à organiser ses choix parmi les ingrédients disponibles, tout en lui permettant de comprendre les étapes de la recette. Simultanément, pour les interlocuteurs, il structure le dialogue en rendant visibles les options possibles, tout en leur permettant de mieux comprendre les préférences exprimées. Cette organisation visuelle et contextuelle bénéficie ainsi à tous les participants, créant un espace de communication partagé où chacun trouve les repères nécessaires pour construire du sens.
Vous aurez compris qu’un TLA peut être utilisé quels que soient l’âge, le contexte ou l’activité : en support à la lecture d’un album illustré avec des très jeunes enfants ou en appui à la compréhension de règles ou d’une procédure avec des adultes ou des personnes âgées… Disposer d’un ou plusieurs TLA peut considérablement faciliter l’accueil dans un lieu public.
Lorsque vous ouvrez TLAb pour la première fois, vous découvrez une interface divisée en trois zones principales. À gauche, la zone de configuration permet d’ajuster les paramètres du tableau. Au centre, vous trouvez la zone de visualisation qui affiche en temps réel votre tableau. À droite, la zone d’outils propose les fonctionnalités de personnalisation des cases.
Imaginons que vous souhaitiez créer un tableau de communication pour le repas. Commencez par réfléchir à sa structure. Pour un usage en restauration collective, par exemple, un format A4 en orientation paysage avec 6 colonnes et 4 lignes offre un bon compromis entre lisibilité et quantité d’information. Ces paramètres se règlent facilement dans la zone de configuration à gauche.
Le choix du format dépend de votre contexte d’utilisation. Pour un tableau destiné à être utilisé à plat sur une table, le format A4 sera approprié. En revanche, pour un tableau mural utilisé en classe, le format A3 offrira une meilleure visibilité à distance.
L’espacement entre les cases est important pour la lisibilité du tableau mais pas uniquement : pour une personne ayant des difficultés de pointage, un espacement éloigné facilitera la désignation des pictogrammes. A contrario, pour maximiser l’espace disponible avec des utilisateurs précis dans leurs gestes, l’espacement proche sera plus adapté.
La taille des caractères mérite une attention particulière. Prenons l’exemple d’un tableau destiné à une personne malvoyante : les grands caractères seront indispensables. Pour un usage standard, les caractères moyens offrent un bon équilibre entre lisibilité et esthétique.
Pour personnaliser les cases, vous pouvez utiliser les différentes options disponibles dans la partie droite de l’écran. Afin de faciliter l’utilisation, le fonctionnement est guidé : choisissez une option en cliquant sur l’un des boutons, puis cliquez sur la case que vous souhaitez modifier. Pour quitter une action en cours, appuyez simplement sur la touche échap.
La recherche de pictogrammes constitue le cœur de la création d’un tableau. Imaginons que vous construisiez un tableau pour exprimer des besoins essentiels. Dans la barre de recherche à droite, tapez « toilettes ». TLAb vous propose alors plusieurs pictogrammes représentant ce concept. Sélectionnez celui qui vous semble le plus explicite pour votre utilisateur, puis cliquez sur la case où vous souhaitez le placer.
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Le choix de la langue de recherche permet généralement d’augmenter le nombre de résultats. En effet, ARASAAC est une base de pictogrammes en langue espagnole, et certains ne disposent pas toujours d’une description en français. Par exemple, pour trouver un pictogramme représentant une « fourchette », la recherche en français donnera sans doute des résultats différents de « fork » en anglais, ou « tenedor » en espagnol.
L’ajout de texte sous les pictogrammes renforce leur compréhension. Pour notre exemple du tableau de repas, vous pourriez avoir une case avec le pictogramme « eau » et préciser en dessous « J’ai soif ». Le texte peut ainsi dépasser la simple description du pictogramme pour exprimer une phrase complète. Mettez le texte souhaité dans la case « Nommer la case », cliquez sur le bouton « Nommer » puis sur la case à modifier.
Le code couleur joue un rôle essentiel dans l’organisation visuelle du tableau. TLAb propose trois palettes prédéfinies adaptées aux usages les plus courants en communication alternative.
La disposition des pictogrammes dans le tableau n’est pas figée. Supposons que vous réalisiez après quelques utilisations que deux pictogrammes seraient plus logiques s’ils étaient placés côte à côte ou à l’inverse que deux pictogrammes au sens proche gagneraient à être éloignés. La fonction « Échanger deux cases » permet de les permuter en deux clics, sans avoir à recréer les cases.
La sauvegarde régulière de votre travail à l’aide du bouton « Télécharger le SVG » est essentielle.
TLAb enregistre les tableaux au format SVG, ce qui présente deux avantages majeurs :
Par exemple, si vous créez un tableau nommé « communication-repas », il sera sauvegardé sous le nom « tla-communication-repas.svg ». Le bouton situé à droite du champ « Titre » permet d’afficher ou de masquer le titre du TLA. Il apparaît en bas à droite de la grille.
N’hésitez pas à créer des modèles de documents réutilisables. Par exemple, il est généralement recommandé de positionner quelques mots fréquents sur toutes les planches au même endroit pour faciliter la modélisation… Pour gagner du temps, créez-vous un modèle vierge sur lequel ces mots sont déjà pré-positionnés, et importez-le systématiquement.
Pour imprimer votre travail, commencez par cliquer sur le bouton « Imprimer » pour masquer l’interface et ne conserver que le tableau. Vérifiez dans l’aperçu avant impression que le papier est bien configuré en mode « paysage », que les pictogrammes sont bien visibles et que le texte est lisible. En fonction de l’imprimante et du navigateur internet, vous aurez peut-être à modifier les marges et l’échelle.
Une fois satisfait du résultat, lancez l’impression. Pour revenir à l’interface d’édition, une simple pression sur la touche Échap suffit.
Pour une utilisation optimale, nous recommandons de plastifier les tableaux imprimés. Cette protection augmente leur durée de vie et permet un nettoyage facile. C’est particulièrement utile lorsqu’ils passent de mains à mains.
La page peut être enregistrée localement, mais une connexion internet est nécessaire pour pouvoir rechercher des pictogrammes dans ARASAAC.
L’outil est volontairement très simple. Pour pouvoir être utilisé en local, sans installation, il ne permettra pas le téléchargement d’images personnalisées. Si cette fonctionnalité vous est indispensable, la meilleure option consiste à créer l’essentiel du TLA avec TLAb, à le télécharger puis à le modifier avec un logiciel de dessin vectoriel. De même, si vous souhaitez disposer de plus d’options pour les textes, vous pouvez ainsi choisir taille, graisse et police de caractère.
L’efficacité d’un tableau de communication repose autant sur sa conception technique que sur son adéquation aux besoins de l’utilisateur. Prenez le temps d’observer l’usage qui en est fait et faire évoluer vos TLA en fonction des retours d’expérience.
N’hésitez pas à nous envoyer vos créations ! Nous proposerons sans doute à court terme un espace de partage…
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International
Auteur | Sébastien Vermandel |
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