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Petit guide pour bien choisir
Petit guide pour bien choisir
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Dans le cadre d’un stage réalisé au Techlab, l’équipe a recensé et identifié plusieurs dizaines de banques de pictogrammes. Or, nous constatons une certaine forme d’uniformisation des pictogrammes employés par les outils de communication : les logiciels du marché proposent peu ou prou les mêmes pictogrammes, et pour diverses raisons, peu de professionnels s’essayent à piocher dans d’autres sources que celles proposées par défaut.
Voici quelques critères importants, selon nous, à prendre en compte quand on cherche à diversifier ses sources :
Référence | Les banques de pictogrammes |
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Ressources | https://techlab-handicap.org/boite-a-outils/les-banques-de-pictogrammes/ |
Parmi toutes les banques identifiées, on peut constater des variations importantes du nombre de pictogrammes disponibles. En effet, si PCS, Symbolstix ou encore ARASAAC proposent plus de 10 000 pictogrammes, Les pictogrammes, Do2learn ou encore Ips13 n’en disposent que d’une centaine.
Autre variable majeure à prendre en compte : la fréquence de mises à jour de la banque considérée ainsi que la date de la dernière mise à jour. Certaines banques, telles PCS, ARASAAC, Makaton ou Symbolstix , sont continuellement alimentées et proposent des représentations en lien avec l’actualité, alors que d’autres comme Ips13 n’évoluent plus depuis plusieurs années.
Enfin, un dernier critère, également lié au nombre de pictogrammes disponibles, est la diversité des représentations pour un même concept. Cette variété dans la représentation permet de refléter des particularités environnementales ou culturelles (par exemple, chaque pays possède son propre modèle de boîte aux lettres !), mais aussi tout simplement de respecter le goût et les choix de l’utilisateur.
Paradoxalement, la banque de pictogrammes actuellement la mieux fournie n’est proposée par aucun des logiciels de Communication Alternative et Améliorée commercialisé. En effet, le projet Arasaac a fait le choix d’une licence libre qui interdit toute exploitation commerciale de ces pictogrammes.
D’ailleurs, si l’on poursuit ce raisonnement, on peut tomber sur une autre situation paradoxale : ce n’est pas parce qu’une banque de pictogrammes est payante que tous les usages sont autorisés. Là encore, il faut considérer la licence d’exploitation. Il faut tantôt acheter une licence par machine, tantôt une licence par site…
Sur le seul critère gratuit/payant, il faut rappeler PCS, Symbolstix (www.n2y.com) et Makaton (makaton.fr) sont intégralement payantes. BlissOnline (blissonline.se) met à disposition, quant à lui, des symboles Bliss de manière gratuite, mais les fonctionnalités pédagogiques sont payantes (voir 06-218 BlissOnline). Concernant Guimel (guimel.org), il s’agit d’une association qui crée des pictogrammes en vue d’améliorer la communication pictographique, leurs pictogrammes sont gratuits, mais afin d’y avoir accès, il faut être membre cotisant de l’association.
On peut visuellement constater que certaines banques de pictos (e.g., PCS, Symbolstix, ARASAAC) s’efforcent de maintenir une certaine cohérence graphique entre les pictogrammes, alors que d’autres s’attachent davantage au côté fonctionnel (e.g., PECS).
Lors du choix d’une banque, il faut également prendre en compte le niveau d’abstraction ou d’accès au symbolique requis pour comprendre le concept illustré. Le Bliss, par exemple, nécessite de comprendre comment les différents éléments graphiques sont associés entre eux pour déterminer le sens du pictogrammes. Tous les utilisateurs de CAA n’ont pas cette capacité. Concrètement, le design de certains pictogrammes semble faciliter la transition entre l’image photo de l’objet et sa représentation simplifiée…
En fonction de l’utilisateur et de ses troubles, il s’agira de trouver le bon équilibre entre niveau de symbolisme, esthétique des pictogrammes et richesse de la communication.
Dans un premier temps, il semble essentiel d’expliquer la différence entre les deux formats d’image numériques : vectoriel ou matriciel. Le mieux est sans doute de comparer ces deux formats à des œuvres d’art.
Comme le tableau d’un pointilliste, une image matricielle est composée d’une multitude de petits carrés de couleurs, plus communément appelés des pixels. Vus de loin, ces pixels sont perçus comme une image, une icône ou un pictogramme. Si l’on agrandit énormément l’image en question ou si l’on zoome, les problèmes commencent : les minuscules carrés redimensionnés deviennent visibles, l’image perçue apparaît crénelée, « pixellisée » ou « aliasée ». S’il faut modifier une image matricielle, il suffit d’écrire de nouveaux pixels sur les anciens pour les remplacer.
Comme un collage de Matisse, une image vectorielle est constituée de formes géométriques parfois très simples assemblées de manière à constituer une image. Si l’on agrandit fortement ou si l’on zoome sur une telle image, les formes qui la composent subissent un changement d’échelle mais les bords restent parfaitement lisses. Par ailleurs, si l’on souhaite modifier une image vectorielle, il est possible de changer très facilement les propriétés d’une forme, par exemple sa couleur.
L’utilisation d’un format vectoriel permet d’obtenir un meilleur rendu sur les écrans haute résolution, lorsqu’on zoome, que l’on agrandit ou que l’on imprime des pictogrammes qui sont généralement des formes relativement simples. De même, les images vectorielles sont très faciles à personnaliser ou à modifier. Hélas, très peu de banques de pictogrammes ont adopté un tel format.
Comme cela a été dit dans l’introduction, chaque outil de CAA utilise – par défaut – une ou plusieurs banques de pictogrammes. Par exemple, TD Snap utilise plutôt PCS, Mind Express 5 a opté pour Symbolstix et PCS alors que Grid 3 met en avant PCS, Widgit et Symbolstix.
Si l’utilisateur veut employer une banque de pictogrammes qui n’est pas proposée par le logiciel de communication, l’aidant va devoir modifier manuellement les planches de communication et y insérer les pictogrammes un à un.
Notez que Mind Express 5 propose plusieurs banques dans sa plateforme de téléchargement, notamment le Bliss, et que ce logiciel dispose d’une fonction « Traduire set de pictos » qui automatise une très grande partie du travail de substitution d’une banque par une autre.
Il est impossible de prétendre à l’exhaustivité sur le sujet des banques de pictogrammes. Aussi, avons-nous tenté de vous donner quelques pistes de réflexion qui vous aideront lorsque vous serez confrontés au choix de telle ou telle banque. Vous trouverez sur le site du Techlab une page-ressource reprenant la liste des banques de pictogrammes, et l’adresse est mentionnée dans le tableau ci-dessus. Un poster reprenant une vingtaine de banques est disponible au téléchargement sur simple demande par mail.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International
Auteurs | Anne-Sophie Puffet |
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