Une étude prospective en deux phases
Cette démarche prospective avait pour objectif de mieux comprendre le quotidien et les besoins des usagers et d’imaginer les futurs usages de l’exosquelette en dehors des établissements médico-sociaux. L’exosquelette en question n’existe pas à ce jour, l’étude visait à se projeter dans quelques années plonger dans un imaginaire.
L’étude qui vient de se terminer a été réalisée en deux phases, réparties sur presque une année :
- Phase 1 : Entretiens individuels d’1 h permettant d’une part d’avoir une vision globale du quotidien, des habitudes et sur les équipements utilisés par les personnes interrogées et d’autre part d’imaginer l’usage de cet exosquelette au travers de différents scénarios.
- Phase 2 : Atelier collectif pour prioriser les attentes des personnes vis-à-vis de ce futur exosquelette.
Des résultats intéressants
Phase 1 : Les entretiens individuels
L’étude a permis de soulever de nombreux avantages et des craintes sur les différents scenarios.
De manière globale, il en est ressorti que l’exosquelette permettrait de faciliter les gestes du quotidien (tâches ménagère, cuisine, rangement).
Il permettrait également lors des sorties d’accéder à des lieux difficilement accessibles ou complètement inaccessible en fauteuil.
Concernant les craintes, elles sont diverses et interviennent à différents niveaux, certaines concernent l’exosquelette en lui-même en termes de poids, de volume, de logistique.
Des craintes notamment soulevées par l’utilisation de l’exosquelette en intérieur sur un sol glissant par exemple.
D’autres craintes sont basées sur l’utilisation de l’exosquelette en extérieur lié au climat, à l’environnement, le regard des autres. A la fatigabilité de l’utilisateur ou encore la crainte que la batterie tombe en panne.
Phase 2 : L’atelier collectif
Cette deuxième phase construite autour d’un jeu consistait à cibler les fonctionnalités attendues de l’exosquelette.
Notre panel utilisateurs composé de 10 personnes (7 hommes et 3 femmes) ont pu exprimer et justifier leurs différents choix.
Comme pour la phase 1 , les participants s’imaginent utiliser l’exosquelette à leur domicile et pour des déplacements de proximité.
Enfin, ils verraient l’exosquelette comme un complément au fauteuil. Selon eux, il conviendrait plus à des personnes avec un handicap récent. Le regard des autres ne constituerait pas un frein au port de l’exosquelette. L’aspect sécurité est crucial il y a eu un questionnement sur les chutes, la possibilité de s’extraire ou d’extraire quelqu’un de l’exosquelette en cas d’urgence.
Une collaboration qui s’inscrit dans la durée
Wandercraft et le TechLab collaborent maintenant depuis plus d’un an. Après avoir diffusé l’enquête de Wandercraft en mars 2021, le TechLab avait animé un Atelier Innovation à la MAS Bougainville de Garches pour identifier les usages d’un exosquelette dans un établissement médico-social, atelier qui avait réuni de nombreux professionnels et usagers de l’établissement.
Un immense merci à la délégation de Nanterre pour son accueil et à la mutuelle Chorum pour son soutien à ce projet.